Avis de tempête pour les associations : sortons les cirés !

 Avis de tempête pour les associations : sortons les cirés ! 

Il existe en France environ 1.500.000 associations, dans des domaines extrêmement variés (culture, sport, humanitaire, défense de causes, enseignement...). Elles ont souvent pour but de rassembler des adhérents autour d’une passion ou d’un objectif commun, avec un but qui se veut non lucratif. Elles naissent de la volonté d’une poignée d’hommes et de femmes (en l’occurrence pour notre association d’une femme et d’hommes !), et de l’implication de ses membres dépend sa réussite, son attrait, son renouvellement, sa longévité... Espi Alumni Sud-Ouest est née cette année, cette si singulière année ! En tout cas juridiquement, car nous avons commencé nos actions en 2019 avant de décider de nous structurer davantage et d’emboiter le pas aux 3 associations d’anciens élèves de l’Ecole Supérieure des Professions Immobilières déjà créées à Paris, Marseille et Nantes, avec la particularité d’avoir le Bureau le plus conséquent, une parité exemplaire et 12 membres actifs ! Voici donc notre point commun. D’anciens élèves d’une même école exerçant dans une même région mais dont la scolarité s’est déroulée en dehors du Sud-Ouest puisque le campus Espi Bordeaux a ouvert ses portes en 2019. Le dernier né d’un Groupe formant actuellement près de 1.800 étudiants/apprenants aux métiers de l’immobilier. Et passer plusieurs années sur les mêmes bancs, ça rapproche, quelle que soit l’année de sa promotion (notre doyen est sorti diplômé en 1976 alors que la majorité des 11 autres membres n’était pas encore née... Ce qui n’est pas mon cas, faisant de moi un ancien ancien. Ou plutôt un vieil « alumni » puisque visiblement notre Société nous a imposé cet anglicisme pour nous définir). Bref, revenons au thème de ce cours billet... Quel avenir pour les associations, en ces temps tourmentés... A l’instar de nombreuses sociétés, indépendants, commerçants, un trop grand nombre est menacé de disparition. En effet, pour une majorité d’associations, leur modèle économique est fragile et dépend du dynamisme de ses membres. Or, comment se réunir lorsque c’est interdit en période de pandémie ? Comment mobiliser, se faire connaitre et organiser des événements, des conférences, des rencontres, des expositions lorsque c’est proscrit ? Comment faire vivre une association sans contact humain dans un pays latin, sans bises, serrages de mains ou accolades alors que la distanciation sociale (quelle violence dans ce terme alors que nous avons tant besoin des uns des autres) nous est imposée ? On est abasourdi, on râle, on refait le monde, on avance des théories, on reste en contact, on se motive les uns les autres, on respecte les règles puis on s’organise ! Visioconférences, utilisation des réseaux sociaux, envois groupés de messages. On s’équipe d’outils numériques performants. On s’adapte en attendant les jours meilleurs... On croise les doigts pour que les raisons douloureuses de ces restrictions ne soient plus qu’un mauvais souvenir. Et même si bon nombre de nos nouvelles habitudes collectives perdureront, nous ressentons le besoin de nous voir, de nous réunir et de nous sentir unis et solidaires ! Alors on sort les cirés pour affronter la tempête. On se projette et on prévoit des événements pour promouvoir notre École et nos activités, accompagner la jeune génération et nos futurs confrères et collègues qui se forment actuellement. On mise sur la jeunesse de notre association et notre motivation pour rassembler autour de nos projets. On garde un lien via les réseaux sociaux et on publie des billets porteurs d’optimisme ... Nous sortirons plus forts de cette crise. Ensemble. 

5 décembre 2020 

Par Stéphane Lamblin, promotion Espi 1999 

Secrétaire général Espi Alumni Sud-Ouest